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Les lotissements brutalistes ont introduit un nouveau type de conception des aires de jeux : des formes polygonales en béton, des rampes ou des trous dans les murs encourageaient les enfants à prendre des risques et à explorer le monde dur qui les entourait. L'un des paysages de jeux brutalistes les plus frappants de Suisse se trouve dans le lotissement social Grünau à Zurich Altstetten.

Ralph Bänziger, un jeune homme travaillant pour l'architecte Walter Moser, a été chargé de concevoir la cour de récréation du domaine. Bänziger a imaginé trois boucles de béton dans lesquelles on pouvait entrer et se promener. De tonalité variable, allant du brut au terracota délavé, les structures s'intègrent élégamment dans la cour ainsi que dans le mur préexistant qui sépare l'école de la zone résidentielle. Le cadre original comprenait également une piscine peu profonde, mais son entretien s'est rapidement avéré trop coûteux. Les boucles de Bänziger ont connu un succès immédiat. Mais pas tout à fait de la manière dont il l'avait envisagée.

L'"Infinity Loop" (1947) de Max Bill a peut-être servi d'inspiration, mais aux yeux des écoliers, les boucles ressemblaient à de parfaites rampes de skating (la mode a frappé la Suisse peu après l'achèvement des boucles en 1977). Pour l'architecte et les autorités scolaires, c'était un refus catégorique. Des plinthes métalliques ont été ajoutées, tuant ainsi une grande partie du plaisir. Mais les surfaces dures représentent toujours un danger. Cela pourrait expliquer l'attrait durable des boucles auprès des jeunes du quartier.

© Karin Bürki/Heartbrut

Three Loops, Grünau, Ralph Bänziger © Baugeschichtliches Archiv

© Baugeschichtliches Archiv Zürich

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